Classés comme les meilleures dans le monde, dix universités et deux laboratoires de recherche en Californie lancent Global Food Initiative. Il s’agit d’une grande alliance avec un objectif : permettre l’alimentation durable et éradiquer la faim dans le monde.
Dans une école-verge à Berkeley, le 1er juillet, Janet Napolitano, présidente de l’Université de Californie (UC) pose le problème : “Un milliard de personnes – la plupart d’entre elles dans les pays en voie de développement – souffrent de faim chronique ou de graves carences en micronutriments. Un autre 1/2 milliard – principalement dans les pays industrialisés du monde – sont obèses”, explique-t-elle lors de la présentation de l’Initiative alimentaire mondiale (Global Food Initiative). Elle ajoute qu’en 2025, il est prévu qu’on partage la planète avec un milliard d’habitants en plus.
La présidente de UC et les chanceliers de tous les 10 campus qui composent le système d’universités publiques de l’Etat de Californie, s’unissent dans un but: “Il est de notre intention de faire tout en notre pouvoir pour mettre le monde sur la voie d’une nutrition sûre et durable”, a déclaré Napolitano.
“Quel est l’effet du changement climatique global sur l’offre de nourriture? Comment pouvons-nous développer des cultures résistantes à la sécheresse? Comment pouvons-nous, à l’Université, ajuster nos propres achats et les habitudes alimentaires de nos étudiants, avec nos élèves?” demande Napolitano lors de son intervention.
L’initiative s’appuie sur le leadership de l’UC dans l’agriculture, la médecine, la nutrition, la science du climat, les politiques publiques, les sciences sociales, les sciences biologiques, les sciences humaines, les arts et le droit, entre autres. Deux axes principaux guident ses objectifs. D’un côté l’UC veut traduire la recherche en politiques, grâce à l’ innovation et la technologie et aider les collectivités locales et la population mondiale à manger de façon plus durable. De l’autre, dans le cadre de l’initiative, leurs propres campus universitaires vont utiliser leur pouvoir d’achat collectif et les services de restauration pour encourager les pratiques agricoles durables, promouvoir une alimentation saine et le but de zéro déchets alimentaires.
De nouvelles politiques seront adoptées : permettre aux petits producteurs locaux de fournir les campus de l’UC ; élargir les banques alimentaires et les marchés de petits producteurs -qui existent déjà dans certains campus. Dans le plan éducatif, les questions alimentaires seront fortement intégrés dans les cours de premier cycle et des cycles supérieurs, et les campus vont créer des jardins de démonstration pour l’apprentissage expérimentale.
Ce programme interdisciplinaire et interinstitutionnel est un exemple de la flexibilité, de la qualité, de l’innovation et de la force de recherche du système éducatif américain. L’Université de Californie Berkeley apparaît -dans les majorités des cas- dans les cinq premières places des classements des meilleures universités du monde. Par contre, l’Initiative alimentaire mondiale est une pionnière de cette ampleur dans l’opposition, de façon unifié et intègre, à la problématique de sécurité alimentaire dans les universités publiques du pays et dans le monde.
